LES BOUCHONS, L’USURE DU QUOTIDIEN (Rasamindrakotroka Andry Tiana)

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Chaque matin, on part, le cœur un peu contraint,
pour l’office, les courses, les enfants, le pain.
Et du lever du jour jusqu’au crépuscule ici-bas,
un même souci gronde, un mal qui ne s’efface pas.

Les actifs, les anciens, tous partagent l’écueil,
pris dans ces nœuds urbains qui volent notre orgueil.
Le carburant s’évapore, les moteurs geignent bas,
et l’on rampe sans fin, sans quitter le premier pas.

Dans ce ballet figé de klaxons et d’attente,
on rêve d’évasion, d’une ville moins pesante.
Mais surgit un convoi, flambeaux et hurlements,
qui fend la foule lente, s’imposant brusquement.

Les agents le précèdent, d’un geste autoritaire,
et d’autres en profitent, suiveurs au pas de guerre.
Tous veulent arriver, personne ne veut plier,
mais chacun doit feindre de tout accepter.

Respect, patience, sont souvent oubliés,
la colère éclate, les regards sont ployés.
Pourquoi ce chaos, toujours recommencé ?
Pourquoi tant d’inactions, d’idées avortées ?

Les puissants évitent la lenteur et l’ennui,
protégés, détournés, d’un revers, ils fuient.
Mais l’origine du mal, pour qui sait observer,
naît de comportements qu’on laisse dériver.

Chauffeurs sans scrupules, garés n’importe où,
ignorent le gêne qu’ils causent partout.
Marchands envahissants, trottoirs colonisés,
refusent toute règle, tout ordre contesté.

Les puissants évitent la lenteur et l’ennui,
protégés, détournés, d’un revers, ils fuient.
Mais l’origine du mal, pour qui sait observer,
naît de comportements qu’on laisse dériver.

Chauffeurs sans scrupules, garés n’importe où,
ignorent la gêne qu’ils causent tout autour.
Marchands envahissants, trottoirs colonisés,
refusent toute règle, tout ordre contesté.

Piétons indociles, au beau milieu des voies,
errements sans prudence, foi et cris maladroits.
Et les charrettes lentes, se faufilent sans loi,
ajoutant au tumulte une touche d’autrefois.

Proposez une réforme ? L’on crie à l’agression,
mais les cris sont stériles, sans réelle solution.
On accuse, on dénonce, on se dit indigné,
sans offrir une idée pour mieux réorganiser.

Les médias, les élus, parfois soufflent sur les braises,
ils parlent, mais n’éduquent, agressifs sur leurs chaises.
Ils oublient d’enseigner, d’encadrer, de penser à l’avenir,
et laissent la foule s’enliser, s’embourber dans le pire.

La racine du mal ? L’éducation délaissée.
A-t-on appris à vivre, à bien se comporter ?
À penser au commun, à freiner nos envies,
ou juste à dominer, dans un monde asservi ?

Mais il est encore temps, si chacun fait sa part,
de bâtir l’espoir, brique après brique, chaque soir.
Respectons les lois, du plus grand au plus petit,
Et la Nation s’élèvera, forte, unie, et grandie.

RASAMINDRAKOTROKA Andry Tiana
12 Juillet 2019
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Commentaires
s19andry5851 ( 01/09/2025 10:04)
Une traduction libre d'un poème "Fitohanan'ny fiara" de RASAMINDRAKOTROKA Andry Tiana du 04 Mars 2018
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