LE COUCHER DU SOLEIL A MADAGASCAR (Rasamindrakotroka Andry Tiana)

Quand le soleil effleure l’océan,
il glisse au soir, lent et triomphant.
Un souffle d’or caresse la terre,
Un dernier baiser, tendre et sincère.

Les zébus rentrent aux foyers de pierre,
leurs pas s’impriment dans la lumière.
Les rizières, sous l’ombre apaisée,
se parent de songes, de brumes rosées.

Les baobabs dressent leurs bras d’éternité,
silhouettes sacrées dans l’immensité.
Leurs ombres prient, immobiles et vastes,
gardiennes du jour, de l’heure qui passe.

Les lémuriens bondissent une dernière fois,
leur rire léger s’élève vers le toit
du ciel flamboyant, rouge et vermeil,
qui s’incline en offrande au seuil du sommeil.

L’océan danse aux reflets d’ambre,
sous les palmiers qui se font chambre.
Main dans la main, au bord des flots,
nos cœurs s’accordent au même tempo.

Le vent soulève tes cheveux clairs,
chaque seconde devient prière.
Les vagues murmurent un chant secret,
celui des âmes que l’amour promet.

Le jour s’efface, mais l’ardeur demeure,
étoile vive au creux de nos cœurs.
Ô nuit complice, veille en silence,
sur ce serment d’éternelle présence.

Car sous ces cieux aux teintes de velours,
nos âmes dansent dans l'éternel discours
d’un autre soleil, d’un matin clair,
sur cette île d’amour et de mystère.

Et dans l’éclat pourpre du ciel infini,
se lève déjà le règne de la nuit.
Les étoiles, une à une, s’embrasent,
comme des perles qu’un dieu embrasse.

Madagascar, douce romance,
terre de rêves, terre d’errance,
ton coucher sublime, ardent et vermeil,
scelle à jamais notre amour sans pareil..

RASAMINDRAKOTROKA Andry Tiana
12 Septembre 2019
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