Je ne savais pas... (Lova)

Je n'osais pas imaginer, car tu étais trop jeune.
Tu avais quinze ans, et j'avais trop de gênes.
Tu étais souriante, un sourire d'enfant.
Tu étais charmante, un charme innocent.
Je t'aimais dans l'ombre, j'aurais voulu te le dire.
Mais je craignais le sombre, et les soins des blessures (...).

Des années plus tard, tu as grandi, tu as mûri.
Je te cherchais partout, espérant une autre vie,
Fonder une famille, et de vivre ensemble.
Mais le destin en a décidé autrement, il me semble.
J'ai appris, à ce moment, que tu avais pris ta décision,
Dans les bras d'un autre, tu l'aimais avec passion.
Cela était pour moi une triste histoire.
J'avais envie de me cacher, j'ai trempé tous mes mouchoirs.
Je me suis effondré comme un mauvais château de cartes.
L’horizon était sombre, il fallait que je parte (...).

Mais le temps a continué son petit bonhomme de chemin,
Quelques années encore, on ne sait pas le destin.
On s’est dit notre amour, ce n’est jamais trop tard.
Tu m'aimais, et tu m'aimes encore, c’était un nouveau départ.
Nous avons enfin réalisé nos rêves, après ces crises.
Nous avons fait l'amour à plusieurs reprises.
Nous aimerions continuer, sans nous soucier du reste,
Mais la distance et les devoirs sont violents et indigestes.

Où en sommes-nous maintenant, si l'on regarde le futur ?
Je crains une autre épreuve dans ce vague d'avenir.
Je voudrais te demander si tu aurais apprécié
Que la suite de l'histoire se réduise sur un papier.
Pour ma part, honnêtement, je ne vois plus le fond,
Comme dans un océan, d'une mer très profonde.
J'ai envie de m'arrêter, arrêter d'écrire,
La tête sur les épaules, car j'ai peur des délires.

À présent, c'est à nous de décider de notre sort.
Je veux entendre de ta bouche que tu m'aimeras encore ...

Richieux (23 Mars 2003)
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